Rose Bienvenu part en mission de volontariat en Irak à Erbil, avec l’association SOS Chrétiens d’Orient pour une durée de 8 à 10 mois. Une grande joie de franchir le pas après plusieurs années d’hésitations !
« J’ai beaucoup d’affection pour Sainte Mère Teresa de Calcutta (c’est d’ailleurs mon troisième prénom !) dont la simplicité de vie, la foi et le don total à Dieu me touchent particulièrement. C’est en lisant sa biographie et de nombreux livres sur sa vie que j’ai eu le désir de partir en mission lorsque j’étais encore au lycée.
La mission restait floue dans ma tête : aider les plus démunis ? donner ce que j’ai reçu ? (qu’est-ce que j’ai reçu d’ailleurs ?) vivre une expérience décapante à l’étranger ? agir en France ? soigner les malades ?… La veille de ma rentrée universitaire j’ai la chance inouïe de pouvoir assister à la canonisation de Mère Teresa à Rome en 2014, ce qui ravive encore le désir de partir en mission. Seulement, en discutant avec des volontaires ou anciennes postulantes de Calcutta je comprends que la vie est très dure là-bas, et mon « rêve humanitaire » s’effondre un peu. J’ai peur de partir loin, longtemps et d’être déçue. Je repousse donc le projet en me lançant dans mes études de musique.
Ce n’est qu’en février dernier, lors d’une session à Paray le Monial que je suis « rattrapée au vol » lors d’un atelier sur la mission humanitaire. Je sens un appel très fort à dépasser les peurs et préjugés qui m’habitent pour oser dire à Dieu : « si Tu m’appelles à partir en septembre, je te promets d’y réfléchir sérieusement. Et même, soyons fous : c’est ok ! ».
Après avoir posé ce petit « oui », Dieu a ouvert toutes les portes : j’ai pu lâcher mes activités professionnelles, mon appartement et …découvrir SOS Chrétiens d’Orient. Je connaissais très vaguement l’association car mes parents recevaient du courrier de leur part. J’avais également peu de connaissances sur le Proche-Orient à part le fait que ma paroisse au lycée avait accueilli une famille irakienne il y a plusieurs années et que mes parents ont déjà été au Liban dans les années 1990. En consultant leur site internet, j’ai pu découvrir les différents pays de mission et les types de mission proposées sur place : toutes me plaisaient. Je cherchais à partir avec une association chrétienne, où les volontaires sont globalement du même âge que moi, les missions variées et avec un sens profond à la mission. C’est exactement ce que j’ai pu retrouver dans les propositions de SOS. L’objectif de leurs missions est de permettre aux populations dans le besoin et persécutées pour leur foi de pouvoir rester vivre sur place, elles qui sont les successeurs des toutes premières communautés chrétiennes. Cela passe par des aides financières (visites à domicile), des cours et du soutien scolaire, de la construction/reconstruction de bâtiments, du soutien aux producteurs locaux…
« Reconstruire les pierres mais aussi les hommes » : tel est le message de l’association qui a pu, après une première phase d’aide d’urgence, installer des missions permanentes et développer des projets à long terme pour que les populations du Proche-Orient redeviennent autonomes économiquement et créent leurs propres richesses.
A l’exemple de Mère Teresa, je souhaite découvrir le Christ à travers chaque personne que je rencontrerai en Irak, donner le peu que j’aurai (parfois rien du tout à part ma présence) et être celle qui apprendra et recevra sans doute bien plus qu’elle n’a donné : par l’exemple de foi de ces chrétiens, la simplicité de vie et l’abandon total en la Providence. Je me confie à vos prières et vous confie les Irakiens que je rencontrerai. Je vous promets d’offrir ce que je vivrai là-bas pour chacune de vos intentions. »
Rose
