Églises et patrimoine de la paroisse Dinard-Pleurtuit
La paroisse de Dinard-Pleurtuit est le fruit du regroupement des paroisses de Dinard, Saint Enogat, Saint Lunaire et Saint Briac-sur-Mer pour Notre-Dame d’Émeraude, et de Pleurtuit, Le Minihic-sur-Rance et La Richardais pour Saint Guillaume de La Rance.
Églises et patrimoine
Les églises et chapelles de notre paroisse représentent un patrimoine particulièrement intéressant. Celui-ci témoigne de la vie locale de bord de mer pour Notre-Dame-d’Émeraude, et de la vielocale des bords de Rance pour Saint-Guillaume-de-La-Rance.
Dinard. L’église Notre-Dame
L’église Notre-Dame de Dinard a été édifiée en 1858 par l’architecte Leguen Lacroix. A l’époque, la famille Poulain du Reposoir a offert gracieusement ce terrain face à la baie du Prieuré pour sa construction. Loin de faire l’unanimité de la population, elle est consacrée en janvier 1858. Cette date marquant aussi le transfert du culte de Saint-Énogat vers Dinard. L’aménagement intérieur comprend notamment un maître autel commandé en 1866 au sculpteur rennais Valentin.
Après la Seconde Guerre Mondiale, plusieurs remaniements furent projetés. Le sculpteur Armel Beaufils dessina une frise décorative pour la façade, qui resta à l’état d’étude. Une flèche couronnant le clocher se substitua au campanile. Et des vitraux de Max Ingrand remplacèrent les verrières du XIXème siècle.
Dinard. L’église de Saint-Énogat
Située sur la commune de Dinard l’église actuelle, du XIXe siècle, se trouve à l’emplacement d’une église primitive du début du XVIIe siècle. De l’église primitive ne subsiste que le clocher-porche construit en 1761. La nef et la toiture d’origine ont été emportés par la tempête de 1853.
Le 27 juin 1867, une ordonnance épiscopale crée une nouvelle paroisse incluant Saint-Énogat et divers villages avoisinants. La construction de la nouvelle église, consacrée au Sacré-Coeur de Jésus, fut confiée à l’architecte Arthur Regnault en 1872. Les travaux s’achevèrent en 1874.
L’intérieur de l’église conserve aujourd’hui des pièces de mobilier liturgique de la fin du XIXe et du XXe siècles.
Dinard. La chapelle du Prieuré
Chapelle d’un ancien monastère, construite primitivement en 1324. Elle fut reconstruite en 1925, et ouverte à nouveau au culte au milieu des années 1980. La chapelle du Prieuré est rattachée au Diocèse aux Armées Françaises.
Elle a été reconstruite dans le style traditionnel breton. La voûte a été refaite en lambris de chêne. Les murs en granit sont percés de fenêtres dont la disposition irrégulière est authentique. Les tomettes du sol représentent l’hermine de Bretagne et la coquille des pèlerins de Compostelle.
Subsistent d’origine deux tombeaux (enfeux) pratiqués dans la muraille, inscrits à la liste des Monuments historiques. On y retrouve aussi une statue en granit de N-D du Bon Remède, de la même époque, appelée aussi Notre-Dame du Bon Rachat.
La Richardais. L’église Saint-Clément
L’église Saint-Clément (1866-1873) a été édifiée afin de remplacer l’ancienne chapelle frairienne Saint-Clément (1719-1720). Saint Clément est demeuré le patron de La Richardais.
Un nouveau sanctuaire, de style ogival, a donc été bâti. La première pierre de cette église fut posée le 9 avril 1866 par M. Juhel, doyen de Pleurtuit. Après l’achèvement, Mgr Saint-Marc la bénit le 2 juillet 1873.
Oeuvres de Xavier de Langlais, les peintures de Saint Malo et de Saint Lunaire, situées dans les chapelles latérales datent de 1953 et le « Chemin de Croix », date de 1955.
Saint-Briac-sur-mer. L’église paroissiale
L’église a été reconstruite en 1870 à l’emplacement d’une église primitive datant de 1671. Cette reconstruction a été en partie financée par les marins de Saint-Briac, ayant reçu en échange une autorisation de pêcher le dimanche. Des maquereaux sculptés ornent d’ailleurs l’extérieur de l’édifice.
Le chœur de l’ancienne église renfermait autrefois un tombeau appartenant aux seigneurs de la Houlle et un charnier se trouvait en face de la porte d’entrée. Seule la tour carrée surmontée d’un clocher a été conservée. Entièrement en granit et unique en Ille-et-Vilaine, ce clocher, classé monument historique en 1908, est orné de deux galeries à balustres et coiffé d’un dôme octogonal Il abrite une cloche de 1690 offerte par le seigneur de Pontbriand.
Saint-Briac-sur-mer. La chapelle Notre-Dame de l’Épine
La chapelle Notre-Dame de l’Épine (1833) portait autrefois le nom de Saint-Adam. Il s’agit d’une ancienne chapelle mentionnée dès 1628. Déclarée en ruine en 1682, elle est reconstruite en 1688 sous le nom de Notre-Dame de l’Épine. La tradition prétend qu’elle est construite sur l’emplacement d’un buisson d’épines où l’on trouva une statue de la Vierge. Ancienne chapelle frairienne, elle est à nouveau reconstruite en 1833. Son campanile porte les dates de 1565, 1688 et 1833.
On y conserve l’ancienne cloche de la chapelle Saint-Adam ainsi que la statue de la Vierge. A la fin du XIXème siècle, la chapelle faisait l’objet d’une grande vénération de toute la contrée, les marins y faisant de nombreux pèlerinages.
Saint-Lunaire. L’église paroissiale
Construite en 1881, l’église de Saint-Lunaire a connu bien des vicissitudes. Achevée en 1881, elle s’écroule à peine terminée.
La construction reprend en 1883 et s’achèvera un an plus tard, à l’exception du clocher. Pressé de l’inaugurer, l’entrepreneur décide de remplacer la flèche initialement prévue, par un dôme en zinc. Celui-ci accueillera une dizaine d’années plus tard une première statue de la vierge. Frappée par la foudre en 1889 et mise à terre par un ouragan en 1924, elle sera remplacée par une statue de métal pesant plus de deux tonnes.
Saint-Lunaire. La Vieille église
Pur joyau roman de la fin du XI siècle, classée, la Vieille église est en partie remaniée jusqu’au XVIIIe siècle. Elle figure parmi les plus belles de Bretagne. C’est un édifice trapu et hétérogène. Sa nef est couronnée d’un petit clocher carré, percé de dix petites ouvertures rectangulaires et surmonté d’une flèche peu élevée (en raison des tempêtes). Austère et dépourvue de fenêtre, la façade occidentale est percée d’une simple porte en arc brisé en son milieu.
Elle abrite les gisants des familles de Ponthual et de Pontbriand, ainsi que le tombeau de Saint Lunaire.
Pleurtuit. L’église Saint-Pierre
Construite entre 1873 et 1884, l’édifice succède à une église plus petite du XIVème siècle. La nef, qui faisait alors 10 m, est prolongée de 38 mètres par l’architecte Arthur Régnault. Il lui adjoint également deux collatéraux. La flèche est remarquable par sa hauteur. La croix qui la couronne se trouvait alors à environ 150 mètres au-dessus du niveau de la mer. Si bien que, porté sur les cartes marines, le clocher de Pleurtuit était le premier signal de la terre pour les terre-neuvas et marins au long cours.
En 1941, pour la sécurité de leur trafic aérien, les autorités allemandes décident d’araser le clocher au niveau du faîte de la toiture de l’église, celle-ci se trouvant à 1km de la grande piste de l’aéroport. Le sommet de la flèche du clocher avec son coq, sont aujourd’hui visibles sur le parvis à côté de l’église.
Pleurtuit. La chapelle Saint-Antoine
Chapelle du XVI siècle, la première mention de la chapelle est faite dans un aveu du 8 mai 1540 au futur roi Henri II. Cette chapelle n’est pas dédiée à saint Antoine de Padoue. Mais à saint Antoine au Cochon, qui est né en 250 environ, au sud de Memphis et mort à Alexandrie en 356. C’est le saint Antoine des tentations, à la vie débordante d’activité et dont l’influence a été immense.
Ayant beaucoup souffert dans la bataille de Pleurtuit (1944), elle est rénovée à partir de 1954.
L’architecte a maintenu l’emprise au sol, mais a réduit la hauteur des murs latéraux. Pour compenser, de petites flèches de pierre ont été édifiées au-dessus de chaque fenêtre et du clocheton. La cloche est datée de 1783.
Le Minihic-sur-Rance. L’église Saint-Malo
En 1827, la population du Minihic-sur-Rance entreprend la construction d’une église dédiée à Saint Malo. Le 17 août 1843, Mgr Saint-Marc érige lui-même canoniquement une nouvelle paroisse, composée des villages du Minihy, du Houx, de Montrivage, de Trégonde, du Bignon, de La Ganchiais, La Landriais, La Gandrais, de Beauchesne, la Huliais, de Taultenais, de la Rabinais, de Saint-Bucq et de la Gantière (Archives paroissiales).
Jusqu’en 1849, le Minihic faisait partie de la commune de Pleurtuit, la paroisse du Minihic-sur-Rance appartenant à l’ancien évêché de Saint-Malo.
L’église sera partiellement détruite par les bombardements de 1944, notamment le clocher et la nef. Elle sera reconstruite par l’architecte Patrice Simon et inaugurée le 4 juin 1950
Le Minihic. La chapelle Sainte-Anne à Saint-Buc 🔍
Monument Historique datant du XVIIe siècle (probablement 1631), la chapelle Sainte-Anne, dite de « Saint-Buc », est située sur la commune du Minihic, en bordure de la route de Langrolay, à la sortie du Minihic-Sur-Rance.
La chapelle est placée au centre d’un enclos. La porte publique surmontée d’un oculus est ornée d’un curieux décor à trois boules. La symbolique en reste encore mystérieuse à ce jour. La toiture d’ardoises est à « pureau décroissant ». Et le clocheton, en forme de dôme, abrite une cloche datée de 1631.
Les lambris du chœur ont été commandés en 1788 par la famille HAY, armateurs malouins propriétaires du château voisin et de la chapelle qui formaient alors un ensemble.