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A Dinard de 2003 jusqu’à son départ chez les petites Sœurs des Pauvres de Saint-Malo en 2019, le père Louis Rouaux avait pour chacun ce merveilleux sourire, son regard plein de bonté et d’humour à la fois.

Aujourd’hui, sa famille, ses amis, ceux qui l’ont connu se souviennent.

Père Louis Rouaux

Louis grandit au Val à Dinard, avec ses frères Emile, Jean et Henri. Collégien, il prend plaisir à traverser la baie en vedette pour aller en classe à Saint-Malo, puis il finit ses études secondaires au lycée des Cordeliers à Dinan.
Après ses sept années de séminaire à Rennes et un service militaire dans la marine comme infirmier à bord du Montcalm, il est vicaire ou curé dans plusieurs paroisses d’Ille-et-Vilaine, de Roz-Landrieux à La Bouéxière et Dourdain.

En retraite à Dinard à partir de 2003, il est présent partout où on a besoin de lui, célébrant des messes de Saint-Enogat jusqu’à Saint-Jacut ou Pleslin, visitant les personnes âgées de la résidence Korian, s’occupant également du MCR, et du groupe franciscain séculier.
Le 1er juillet 2018, il est à l’honneur. Ce jour-là tandis que le père Gaël de Bouteiller, alors vicaire sur la paroisse, fête ses 10 ans de sacerdoce, le père Louis Rouaux fête, lui, ses 65 ans de sacerdoce ! Une magnifique messe et un chaleureux déjeuner partagé devant le presbytère : un grand moment de joie dont les paroissiens se souviennent !

Le père Louis Rouaux est aussi constamment présent auprès de ses neveux, petits neveux et arrières petits neveux qu’il accompagne, baptise, marie. « Pour nous il a été Église », témoigne une de ses nièces.

Le jour de ses obsèques, son petit-neveu nous parle de lui, de sa vie, de ses goûts, avec tendresse. Quelques extraits :

« C’était un jardinier, un amoureux de la nature quelle qu’elle soit : bocage, désert marocain, grand nord canadien, Italie, forêt amazonienne ou encore montagne. L’œuvre de Dieu pour Louis était belle. Il faut donc l’admirer, en prendre soin et ne pas compter ses heures pour l’embellir et la maintenir.
Qui ne l’a pas vu avec un sécateur à la main, une bêche, un râteau ? (…) L’œil vif, énergique et la main douce, il faisait resplendir ses rosiers ou ceux des autres, pousser ses légumes, et s’occupait de ses arbres fruitiers qu’il aimait tant. …

… Un arbre malade, tordu ou fatigué était pour lui une priorité. Il le soignait (pas d’hésitation pour les traitements) et le visitait presque quotidiennement. L’important était qu’il puisse donner des fruits. Fruits avec lesquels il faisait des confitures, de nombreuses confitures. Ces recettes n’étaient connues que de lui car elles changeaient ! Il cherchait toujours à tester et à améliorer. Tard dans la soirée, voire dans la nuit, la marmite cuisait à petit feu, et en parallèle, il préparait son homélie. Il dormait peu. Il n’avait pas le temps. Cet homme énergique était bien trop pressé. Le matin, souvent, dans un garage ressemblant à la caverne d’Ali Baba en bazar, il réparait (ou démontait) une machine, une tondeuse, une motobineuse… un outil moderne pour aller plus vite et être efficace. In fine, il arrivait chez vous avec un panier chargé de fleurs, de légumes, de fruits (parfois trop murs car il ne faut pas cueillir trop tôt) et de confitures. »

 

Père Gaël de Bouteiller et père Louis Rouault, 10 ans et 65 ans de sacerdoce
Père Louis Rouaux et père Gaël de Bouteiller, 65 ans et 10 ans de sacerdoce, Dinard

« Cet amoureux de la nature, attaché à la terre, aurait pu avoir une vie sédentaire qui lui allait comme un gant. Cependant, cela n’a pas été le cas. Prenant son baluchon ou sa petite valise (avec pas grand-chose), il a parcouru le monde (…) Sans peur, il filait à la rencontre des autres (…). Le monde changeait, avançait, évoluait et. il s’attachait à le comprendre et le saisir. Moderne, ouvert d’esprit tout en étant très réaliste, il intégrait les nouveaux paramètres et cherchait à donner du sens à nos existences.

Cet homme expérimenté de l’humain et de Dieu (…) partageait ses livres et ses lectures. Il discutait et débattait. Il ne cherchait jamais des explications compliquées ou des démonstrations ecclésiologiques. Son but n’était peut-être pas de convaincre mais de faire réfléchir. Tous les sujets pouvaient être abordés.

… Homme d’Eglise à hauteur d’homme, Dieu l’accompagnait et il le partageait. Son ministère était comme son jardin (…). Parfois, il s’occupait de clochards ou de marginaux. Il disait sans se voiler la face, que son action ne serait peut-être pas efficace. Ces derniers l’avaient peut-être volé mais ce n’était pas grave, il fallait essayer. L’espérance était au cœur de sa vie de prêtre. Un homme du clergé doté d’une douce bienveillance doublée d’une ténacité dont le but était d’offrir et de faire grandir. Il a servi l’Eglise tant qu’il en a eu la force. Obsèques, mariages, baptêmes et messes dans les paroisses dépourvues de prêtres s’enchaînaient lors de sa « retraite ».
…Il allait vers les autres, les rencontrait, les écoutait puis s’effaçait comme si l’œuvre de Dieu n’avait pas besoin de lui et que l’important était la personne rencontrée et sa propre relation au Seigneur. Lui faisait son travail de manière insatiable, humblement et discrètement.

Homme d’action, de réflexion, de foi chargée d’espérance : merci Louis pour tout ce que tu as donné à tout le monde. Au ciel, ils sont nombreux à t’attendre. Sur terre et dans nos cœurs, tu n’es pas loin. Tu veilles sur nous. On le sait. »