Le sens de la démarche
A l’appel du pape François, notre paroisse est animée par le souci d’être une famille au sein de laquelle chacun peut trouver sa place. En complément de l’effort nécessaire d’attention les uns aux autres, le sondage est un outil qui permet d’écouter les membres de la famille ainsi que ceux qui en sont plus éloignés. En 2018, le précédent sondage paroissial avait participé au développement des Dimanches En Paroisse. 5 ans plus tard, nous renouvelons l’opération.
La méthode
Le Conseil Pastoral Paroissial (CPP) a rédigé le questionnaire qui a été diffusé par de nombreux canaux grâce aux services paroissiaux (journal Connect&Vous, newsletter, DEP, catéchisme et aumônerie, préparation baptême ou mariage etc.). Les résultats de ce sondage paroissial ont ensuite été analysés par le CPP. Le travail d’appropriation des résultats, toujours en cours, permet de confirmer certaines orientations et de faire émerger des axes de travail pour l’avenir.
Pour ceux qui le souhaitent les résultats détaillés sont accessibles ici.
Nota bene : Dans un souci de progrès et d’attention à la diversité des avis, nous avons essayé de ne pas noyer les critiques au milieu des retours positifs massifs. Bien qu’elles soient beaucoup plus rares proportionnellement, nous cherchons à les rendre visibles dans notre synthèse.
Résultats du sondage paroissial
Questions 1 à 6 : Profil des répondants et image de la paroisse.
Nous décomptons 192 répondants parmi lesquels 52 « non pratiquants réguliers [1]» (27%).
Parmi les répondants, 58% ont moins de 50 ans. 85% des répondants indiquent avoir une image positive de la paroisse. Les 3 raisons les plus avancées par ordre d’importance sont :
- Le dynamisme de la paroisse et la diversité des propositions.
- L’accueil envers tous.
- La fraternité.
« Ça pulse ! Une paroisse qui va au delà de ses frontières. Une paroisse où chacun se sent accueilli. »
Les personnes ayant une image mitigée (10%), mettent en garde contre le risque de l’entre soi. Elles ne se retrouvent pas forcément dans la culture paroissiale et avancent des critiques envers les messes.
Questions 7-8 : Avis sur les propositions paroissiales.
En entrant dans le détail des différentes propositions paroissiales (messes, Dimanche en Paroisse, parcours Alpha, etc.), on apprend que le DEP semble la proposition qui permet le mieux d’accueillir et d’intégrer la communauté paroissiale, devant la messe. Et les messes ainsi que l’aumônerie et le catéchisme, sont les propositions qui nourrissent le plus la foi des fidèles.
Question 9 : Pourquoi de nombreuses personnes ne vont-elles plus à la messe ?
Massivement parce que la messe ne répond plus aux attentes : peu accessible aux non-initiés, trop longue, triste et pas assez jeune ou moderne. Quelques mentions d’une messe qui ne nourrit pas assez ou d’une perte du sens du sacré.
« Je pense que les jeunes souhaitent plus de dynamisme, plus de joie dans la messe. »
Plus loin, nous retrouvons l’idée d’une sécularisation de la société, le matérialisme ambiant et le fait que les loisirs soient privilégiés. Deux autres thèmes, beaucoup moins cités, arrivent ensuite : la mauvaise image de l’Église (scandales, image vieillotte et moralisatrice), notre communauté paroissiale parfois peu accueillante ou qui peut impressionner.
« Les fidèles d’aujourd’hui ‘impressionnent’ un peu : messes, adorations, chapelet, prières des pères, des mères, pèlerinages, rencontres, petits groupes, Alpha. Ces cathos finissent par ne parler que de ça quand ils se rencontrent. Cela devient étouffant et parfois même cela exclut ceux qui n’ont pas les mêmes convictions ou intériorisent davantage (…).
Mais je dois avouer qu’il émane souvent beaucoup de joie chez ces catho là. »
Question 10 : Ressentez-vous un besoin de spiritualité ? Comment faites-vous pour y répondre ?
Les paroissiens réguliers y répondent d’abord par la prière personnelle (lecture de la Bible, chapelet, adoration, prière à la maison). Mais aussi, bien sûr, la messe et la participation à des petits groupes. Les paroissiens non réguliers s’adonnent eux aussi à la prière personnelle. Mais ils se tournent aussi vers la méditation, la visite d’églises, de lieux saints, et plus rarement la participation à la messe ou au DEP.
Question 11 : Quels conseils donneriez-vous à la paroisse pour être davantage au service des habitants de nos communes ?
Nous sommes invités à : (classement par thèmes, et nombre de mentions, ordre décroissant).
- Développer des propositions pour sortir de nos églises. (développer les actions de solidarité, proposer des activités sportives et culturelles, un café associatif, des moments conviviaux, participer à la vie de la commune, etc).
- Nous ouvrir à tous et être à l’écoute notamment d’autres sensibilités chrétiennes.
- Ne laisser personne de côté : les petits clochers, les personnes seules, les jeunes pro, l’enseignement public.
- Être plus visibles via la presse locale et sur internet.
- Retravailler les messes, l’animation, la liturgie.
- Augmenter les propositions spirituelles (fêtes de saints, partage biblique, pélé).
« Je pense que c’est aussi à nous de faire un effort. »
« C’est bien de se tourner vers l’extérieur mais attention à ce que ça ne soit pas au détriment des fidèles. C’est avant tout par eux que les personnes extérieures viendront. Ce sont vos premiers ambassadeurs donc il faut aussi prendre soin de l’assemblée existante. »
[1] Personnes indiquant aller à la messe moins d’une fois par mois : occasionnellement pour les grandes fêtes, ou quasiment jamais car non croyantes.